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Libération
Portrait

Glam de fer

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publié le 27 mars 2006 à 20h44

Dita von Teese est parfaite. Un modèle d'urbanité et d'aménité : «There's no problem with me.» Elle est là pimpante, en délicate robe fleurie dentelée de noir, le cheveu jais ondule jusqu'à l'épaule comme dans les films, la peau diaphane a le velouté des héroïnes des séries Harlequin, le carmin de la bouche fait écho à celui des ongles, et on parie qu'elle est ainsi, hollywoodienne, jusqu'aux petits pieds bien cambrés dans les stilettos noirs. Bref, de près, Dita von Teese se révèle au diapason de sa légende émergente, qui fait depuis quelques saisons le sel des premiers rangs des défilés de mode et qu'elle cultive au gré d'apparitions saisissantes, genre star du muet téléportée à l'ère de l'Ipod. Le fait qu'elle soit l'épouse de l'antéchrist androgyne rock gothique Marilyn Manson ajoute au buzz qui l'entoure mais quelque chose suggère qu'à elle seule miss DVT vaut le détour, qu'elle est plus qu'une de ces phalènes qui trustent un temps les objectifs de la presse people avant d'être zappées pour un de leurs clones. Il y aurait pourtant là une intéressante mise en abyme : Dita von Teese est déjà une réplique, mais délibérée, qui se vend comme la version XXIe siècle de Betty Page, la pin-up coquine des années 40-50. Depuis douze ans, elle peaufine des numéros de strip-tease soft et rétro, avec cache-sexe et pastilles sur les seins (l'acmé : elle émergeant d'une coupe de Martini XXL, se caressant d'une grande éponge en forme d'olive). Son credo : le glamour ; son créneau : le g

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