C'est le genre de personne qui vous annonce d'emblée : «J'ai trois principes dans la vie.» Pour plus de commodité, le tiercé sera donné ici dans le désordre.
Principe n° 3 : «Ne pas être une cicatrice en bandoulière.» Traduction de l'intéressé : savoir digérer les épreuves. De ce point de vue, le ministre de la Culture est un modèle. 21 heures sonnent dans son grand bureau de la rue de Valois, et RDDV en est encore à dresser l'inventaire des blessures infligées à son épiderme, qu'il dit épais : «Ma famille est originaire des Cévennes, une terre de durs à cuire.» Mais il est né à Neuilly-sur-Seine.
La dernière épreuve en date a été de voir son étoile ministérielle pâlir subitement : fronde parlementaire à l'occasion de sa loi sur les droits d'auteur, regain contestataire d'intermittents qui ont l'impression de s'être fait mener en bateau depuis des mois. Lui qui s'était fait une réputation de démineur... Donnedieu est carbonisé, ont annoncé les commentateurs. Lui veut croire que non. Il se voit toujours un destin national qui pourrait passer par le Quai d'Orsay, la mairie de Tours et, pourquoi pas, un club de réflexion bien à lui. Voir Principe n° 1.
Aujourd'hui, c'est plutôt retour à la case départ, celle du printemps 2004. Donnedieu venait d'être condamné pour blanchiment : il fut naguère porteur de valises de cash pour François Léotard et le PR. 15 000 euros d'amende, mais pas d'inéligibilité. Une «épreuve difficile, mais je l'ai gérée», lâche RDDV en saint Sébastien criblé d