Elle aurait pu faire de l’animation dans les supermarchés, main solidement agrippée au micro, vantant saucisson en promo ou lançant la tombola. Dans un gouvernement à l’agonie, Catherine Vautrin, toute en joues, oeil vif et mèche platine garde le sourire en toutes circonstances. Quand ses collègues fixent leurs chaussures en attendant que passe le mauvais temps, elle continue, imperturbable, à faire la VRP des mesures sociales de Jean-Louis Borloo. Sa dernière réalisation : la mise en place d’écrans dans toutes les MJC pour les retransmissions des matchs de football. «On aimerait que tous [au sein du gouvernement] aient des idées», lâche-t-elle, un brin pète-sec. Dominique de Villepin se noie dans les profondeurs de l’impopularité mais elle se dit convaincue qu’«il faut jouer le match jusqu’au bout, qu’il y a encore des choses à faire». Elle sait pourtant que l’action du gouvernement entre la crise du CPE, l’affaire Clearstream, la rivalité Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy et la Coupe du monde est «totalement inaudible». «Tant que l’on reste sur des sujets techniques, les gens ne montrent pas d’hostilité», se rassure-t-elle. Arrivée dans l’équipe Raffarin au moment où il commençait à flancher, la ministre est devenue une spécialiste en matière de désamour avec l’opinion. Elle corrige : «Les quatre premiers mois de Villepin étaient plutôt sympas.» Et peut comparer : «A la fin de Raffarin, dès qu’un ministre sortait, il y avait cinqua
Portrait
Catherine Vautrin Adroite paritaire
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publié le 13 juillet 2006 à 21h57
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