Dès son premier défilé, en janvier 2005, le buzz était palpable, la salle pleine, avec les premiers rangs garnis de cadors de la fashion, et le lendemain, ses gauchos romantiques figuraient en bonne place dans les comptes rendus. A peine un an et demi et trois défilés plus tard, on annonce Kris Van Assche comme un successeur plausible du wonderboy Hedi Slimane à la direction artistique de Dior Homme (Slimane serait dans les starting-blocks pour créer sa propre griffe et investir le vêtement féminin). Ni plus ni moins.
«Ah bon, mon nom circule...» Kris Van Assche a l'ironie douce, appuyée d'un léger sourire en coin. Il y a un an, dans son chic show-room immaculé du IIIe arrondissement parisien, ce gracieux aux airs de faon nous était apparu aimable mais lisse. Là, il est plus affûté, précis dans la réponse. Sauf, évidemment, quand on lui demande «Alors, ira, ira pas ?», qu'il contourne d'un : «Je suis flatté qu'on pense à moi, mais je suis actuellement très heureux avec ma marque et ma petite équipe de trois personnes.» Il fait remarquer que le cours des choses est tout de même cocasse, qui le remet en contact avec Dior, enseigne (LVMH) qu'il a quittée en 2004... alors qu'il était premier assistant de Slimane. «Je suis parti par la petite porte, en démissionnant, et rien ne garantissait que j'allais réussir dans ce projet de lancer ma marque. Lâcher ce poste auprès d'Hedi, c'était renoncer à un grand confort.» Il dit «Hedi» mais