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Libération
Portrait

Un faux air de faussaire

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publié le 31 mai 2007 à 8h02

Soyons honnêtes. Quand, ce soir de mai, il a ouvert la bouche pour chanter Moi, Lolita, voix rauque et syncopée, silhouette gracile et tendue dans son costume bleu pervenche, nous, sur notre canapé, fourchette de pâtes suspendue en l'air, ça nous a fait des trucs partout. Histoire de filles ? C'est ce que l'on a cru. Mais le lendemain à Libération, dans les étages ou devant la machine à café, ils ne parlaient que de lui. Rédacteurs en chef, grands reporters, cerveaux d'acier... Ils étaient frénétiques, limite hystériques. On a voulu en avoir le coeur net. Etudier le phénomène de près. Savoir si c'était sexuel, vocal ou générationnel.

Quand, ce soir de mai, on a fini par le coincer entre deux répétitions, il semblait épuisé, malade, «usé». Blouson de cuir sur tee-shirt gris, slim noir à fleur de peau. Pâlot, yeux bleus délavés. Petite chose. Et il a bien fallu se rendre à l'évidence : Julien n'est ni un sex-symbol, ni un crooner, ni un écervelé. C'est une sorte d'ovni, un hypocondriaque, un sentimental, un cérébral, un dandy, et, pour tout dire, un très séduisant escroc...

Après Christophe Willem, alias «la Tortue», Nouvelle Star, le télé-crochet de M6, a réussi à dénicher, pour la deuxième année consécutive, une vraie personnalité. Apte à attraper le bobo-gogo que nous sommes et à le plonger dans la télé-réalité la plus soft. Julien Doré, arrière-arrière-petit-neveu de Gustave Doré, illustrateur du XIXe siècle, dépoussière nos discothèques et nos iP

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