Il a suivi la voie royale des grandes écoles françaises, celle qui ouvre les portes des boîtes prestigieuses. Méthode classique. Mais Charles Carmignac a préféré avoir les siennes. Méthode innovante. Il n¹est pas le seul. 40 % des jeunes Français disent vouloir créer leur entreprise. Une partie de la «génération chômage», qu¹on dit flippée, se lance dans des carrières professionnelles à virages, marches arrières, pauses et accélérations. Depuis la création de son entreprise, Ma langue au chat, en 2004, Charles déroule du mystère au kilomètre. C¹est son côté père Fouras. Libération valait bien une énigme et celle-ci, pour peu qu¹on la résolve, conduit à un autoportrait dissimulé dans Paris. «Désastre, il vit la fin d¹une vie, près de Saint-Germain. C¹est l¹avis d¹une reine, cherche la clé de son nom ici. A genoux, tu trouveras le coffre de curiosités.»Carmignac a un nom de héros balzacien. Dandy un tantinet défroqué, le cheveu blond négligemment taillé, il en a l¹allure. Un de ses amis le taxe de «romantique exacerbé». Son attitude un poil précieuse quand il parle d¹amour, sa bague cathare à l¹auriculaire et ses goûts désuets l¹éloignent en effet de la bonhomie fourassienne. Lecteur d¹Edgar Poe plutôt que de Stephen King, il adule Lucio Battisti, orfèvre de la pop italienne. Avec Lilly Bloom, comédienne et «femme de [sa] vie», il habite un appartement bobo et biscornu, près du Père-Lachaise. C¹est elle, pour le séduire, qui l¹a fait courir après des trésors, Charles aime à le
Série
Mister mystères
Article réservé aux abonnés
par Anne de MALLERAY
publié le 22 août 2007 à 9h17
(mis à jour le 22 août 2007 à 9h17)
Dans la même rubrique