Menu
Libération
Série

Haute fidélité

Article réservé aux abonnés
publié le 23 août 2007 à 9h18
(mis à jour le 23 août 2007 à 9h18)

Ce n'est pas à elle qu¹on apprendra le sens du mot «émancipation». A 32 ans, Sihem Habchi s¹est déjà défaite de bon nombre de liens. Ceux de la tradition, de l¹éducation, du rapport à son propre corps gisent désormais derrière elle comme des chrysalides mortes. Assez duré, le temps des chenilles, Sihem, ... elle, est devenue papillon. Enfin presque. Parce que les combats les plus durs ne sont pas toujours ceux qu¹on croit. Courageuse celle qui lutte contre l¹obscurantisme, mais bien maline celle qui sait chasser les ombres. Depuis le 22 juin dernier, il en est une qui plane jour et nuit au-dessus de la tête de Sihem Habchi.Ce jour-là, elle est propulsée présidente par intérim de Ni putes, ni soumises (NPNS), après le brusque départ de Fadela Amara, fondatrice du mouvement, pour le gouvernement Fillon II. Depuis, rarement absente aura été aussi présente. D¹abord dans les discours des uns et des autres : Fadela Amara, l¹ancienne élue socialiste, la liberté guidant les cités, tombée de Cosette en Sarkozette. Fadela Amara, l¹anti-communautariste, la franc-tireuse, partie jouer les triplettes de Belleville avec Rachida Dati et Rama Yade.Mais c¹est surtout l¹adhésion personnelle de Sihem Habchi au choix de celle qui l¹a précédée qui donne l¹impression de voir Fadela Amara ici et là-bas. Trahison ? Le seul mot la fait sourire. «Si Fadela a accepté ce poste, c¹est pour initier une politique qui pourra changer nos quartiers-ghettos. J¹espère juste qu¹elle aura les moyens de la mettre

Les plus lus