Le cinéaste est mort ce jeudi 16 janvier. Nous republions son portrait paru en 2008.
Et si David Lynch était complètement stratosphérisé ? Et si on allait n’y rien comprendre ? En ce début mai, c’est chiffon qu’on part à la rencontre du cinéaste le mieux coiffé de la planète - non, pas de brushing, il les repousse juste en arrière et de fait, on note une remarquable implantation capillaire, avec effet plongeant central, ça aide certainement. Le problème n’est pas son œuvre insaisissable mais fascinante, qui l’impose en master & commander du mystère. Le problème est Mon histoire vraie, méditation, conscience et créativité, son autobiographie-manifeste, qui sort en VF. Quand il est question de cinéma, le livre peut se révéler passionnant. On acquiert notamment la certitude que Lynch est un intuitif plutôt qu’un intello. En revanche, le versant méditation transcendantale (MT) fait vite bâiller. Dommage, il occupe 50 % du bouquin. Car voilà, depuis une dizaine d’années qu’il a fait son outing MT (il pratique depuis 1973), l’élégant Monsieur Lynch s’est fait VRP de cette «technique, rien qu’une technique» dont la figure tutélaire était jusqu’à sa mort, en février, Sa Sainteté Maharishi Mahesh Yogi, popularisé comme gourou des Beatles. Et Lynch de sillonner le monde pour répandre la bonne parole