Ce type a une foi de charbonnier. Il a décidé que les Basques décideront de leur avenir. Et cela se fera un jour, quelle que soit l'adversité, foi du nationaliste anti-ETA Juan José Ibarretxe - prononcer «Ibarétché». Il dirige le gouvernement régional depuis dix ans. Mais le temps n'a pas d'importance s'il vient à bout d'une mission qui lui semble lui avoir été confiée, tel le Moïse du peuple basque, en résistance immémoriale contre l'«envahisseur» espagnol.
Il déclenche les hostilités en 2001. C'est le plan Ibarretxe : Euskadi, le Pays basque espagnol, doit se séparer de Madrid, sans fracas, pour devenir un «Etat libre associé». A l'époque, Ibarretxe pense au Québec. Depuis, il en est revenu. En 2005, le Parlement espagnol gifle son projet. Mais la foi déplace les montagnes, et le chef de file nationaliste a concocté une nouvelle «feuille de route souverainiste», un plan Ibarretxe II. On ne sait pas trop s'il pense à l'indépendance ou à une cosouveraineté. Une chose est sûre : Euskadi est aussi peu soluble dans l'Espagne que le Kosovo dans la Serbie. Oubliant de préciser que l'autonomie basque est l'une des plus fortes d'Europe.
Ce 27 juin -il pèse ses mots - «sera un moment historique» : le Parlement basque devrait approuver son projet de consultation populaire, prévue pour l'automne. Autrement dit, la mise en marche d'un référendum d'autodétermination d'ici 2010. C'est a priori chose impossible, Juan José Ibarretxe le sait bien. Tout référendum doit être appro