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Libération
Portrait

Un couple en pistes

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publié le 10 juillet 2008 à 4h15

C'est un Neuman M149. L'ancêtre du micro fétiche de Nat King Cole. Carla Bruni en est dingue. Elle en possède un chez elle. Un autre se trouve au studio Labomatic. A faible volume, munie d'écoutes ajustées, c'est là, devant l'objet retrouvé, qu'elle a enregistré son nouveau disque, celui qui éclipse en cette saison toutes les autres promotions.

Le micro a un papa et une maman, ils se nomment Bénédicte Schmitt et Dominique Blanc-Francard, couple à la ville, respectivement ingénieure du son et réalisateur artistique dudit Comme si de rien n'était. Plusieurs semaines durant, ils ont alterné prises de son et de distance sans prise de tête autre que la crainte des disques durs qui se crashent, des paparazzi en planque et d'une sécurité d'État contraignante. Un studio sur écoute ? Le comble. «Nous, les musiciens, tout le monde doutait de la faisabilité du disque, avoue Blanc-Francard. On n'imaginait pas les séances avec des gardes du corps, les plis des coursiers contrôlés.» Finalement, «c'est un album qu'on envisageait compliqué, il fut un des plus agréables.» Ouf.

Ce métier repose sur deux choses: ne pas effacer les bandes et faire preuve de diplomatie. Un mot peut foutre en l'air une séance, dit l'un. Il faut éloigner les chanteurs des tonalités trop familières, trouver un compromis entre le confort et la fatigue, dit l'autre. «Avant de démarrer l'album, Carla nous avait prévenus que sur les voix elle était très pointilleuse. Finalement, il n

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