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Portrait

Christian Estrosi Motomaire matamore

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Christian Estrosi Ce Sarko boy de 53 ans a abandonné un portefeuille ministériel pour prendre la mairie de Nice, sa ville natale. Histoire pour l’ex-motard de revenir en première ligne.
publié le 2 septembre 2008 à 4h50
(mis à jour le 2 septembre 2008 à 4h50)

Christian Estrosi est un maire plein d’astuce. Quand Angelina Jolie accouche dans une clinique niçoise le 12 juillet, il fonce la voir avec le registre d’état-civil pour enregistrer les jumeaux de Brad Pitt. Et il se retrouve en photo dans les gazettes. Pas bête, non ? Le maire de Nice a aussi inventé la Frap, «Force rapide d’action propreté». Composez le 0 800 06 06 40 et en deux heures, tout dépôt sauvage d’ordures sera enlevé. Pas bête, non ? Alors, cessez de l’appeler «le motodidacte». Certes, il a raté le bac parce qu’il faisait de la moto en compétition. Ce surnom déplaisant l’a blessé. Puis il s’en est remis, comme d’une mauvaise chute : «Je revendique d’être un autodidacte. Et pourquoi pas un motodidacte?. C’est plutôt amusant et valorisant.» Mais hors de propos, car il ne fait plus de moto depuis vingt-cinq ans. D’ailleurs, il n’a jamais roulé sur route. «C’est comme si vous demandiez à Guy Drut s’il saute des haies tous les jours.» Il prend plutôt un jet privé pour se rendre à Washington, en janvier dernier, afin de ne pas rater auparavant un pot à l’Elysée. Son caprice de secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer a coûté 138 000 euros.

Avec Estrosi, la politique tient d'abord de la loterie. Celle que tenait son grand-père italien, Giuseppe, immigré d'Ombrie, face à la gare du Sud à Nice. Il paraît qu'on le voit dans un film, Fandango, avec Luis Mariano. Son père, Roland, a pris la succession. Christian, le fiston, y a traîné ses guêtres, entre paque