Menu
Libération
Le portrait

Adrien Cachot, abats les conventions

Article réservé aux abonnés
Avant l’annonce des étoiles Michelin et tandis qu’une nouvelle saison de «Top Chef» commence, l’ancien candidat iconique a ouvert un restaurant parisien déjà remarqué.
Adrien Cachot, dans son restaurant le Vaisseau, à Paris, le 30 janvier. (Iorgis Matyassy/Libération)
publié le 11 mars 2024 à 14h59

On n’avait pas oublié Adrien Cachot. De la saison 11 de Top Chef, diffusée de février à juin 2020, intimement liée au premier confinement, où les émissions de cuisine étaient devenues une manière de faire nation par écrans interposés, on se souvenait de son pas traînant et de son attitude tranquille. Le bougon était capable, hors des normes et du stress, de sortir des plats surprenants, aux associations improbables. Le vol-au-vent, le pad thaï de cervelle d’agneau, le croquant de pied de cochon à la fraise de veau, champignons et pouces-pieds (oui, les crustacés repoussants), toutes ces créations lui avaient permis de se hisser en finale, perdue face à David Gallienne. Aucune importance, l’amateur d’abats était notre gagnant de cœur, qualifié par le triplement étoilé Paul Pairet de «Marsupilami attachant et déjanté, entre Droopy et Zidane».

Enfermé chez soi, on s’était promis qu’on franchirait la porte de son futur estaminet. On ne l’avait pas oublié mais lui semblait ne pas se soucier de nous, les mangeurs. Après l’émission de télécrochet, il a fermé son premier restaurant, Détour, et a disparu