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Le portrait

Alexandre Boucheix, alias Casquette verte : trail de plaisanteries

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Une saison à la montagnedossier
L’ultra-traileur parisien, et fier de l’être, cultive une pratique atypique de ce sport extrême, loin de l’ascétisme imposé.
Le traileur Alexandre Boucheix, alias Casquette verte, au bois de Vincennes le 10 avril 2025. (Roberto Frankenberg/Libération)
par Benjamin Delille et photo Roberto Frankenberg
publié le 21 avril 2025 à 15h27

C’est la deuxième fois que je cours pour Libé. La première, c’était en 2023 à l’EcoTrail de Paris, pour exiger la libération du journaliste Olivier Dubois, ex-otage au Mali relâché deux jours plus tard. Un type était parti la veille au soir depuis la ligne d’arrivée pour courir en sens inverse le parcours de 80 km, et prendre le départ au matin avec le reste des concurrents. Bouclant l’équivalent d’un ultratrail aux portes de la capitale. Un pied de nez aux coureurs montagnards qui regardent la plaine de haut.

Ce type, c’est Alexandre Boucheix, alias Casquette verte. Un trentenaire fièrement parisien devenu la coqueluche des traileurs urbains. Son couvre-chef trottine tous les jours dans les rues de la capitale, sur les quais, quand il rentre du boulot, ou à Montmartre pour dévorer du dénivelé. Deux ans après l’EcoTrail, le voici qui m’accueille dans son royaume du bois de Vincennes, à côté de chez lui, baskets aux pieds. Rien de mieux qu’un entretien au pas de course pour décrypter ce qu’il a sous les semelles.

Car Alexandre Boucheix est un profil atypique. «A la base, j’avais pas prévu de faire toutes ces conneries.» C’était il y a dix ans. Un collègue le pousse vers la course à pied, lui l’indécrottable fêtard qui fume clope sur clope, et préfère les kilomètres lorsqu’i

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