Allez, avouez. Vous aussi, vous avez déjà été tentée de mettre à sac Internet, pour vous adonner à un espionnage en règle de votre ex. Raton laveur repu et malsain, vous en avez conclu les pires atrocités sur sa nouvelle dulcinée ? Conseil d’amie : agissez sous pseudo. Oh, et peut-être que vous aussi, vous avez un jour failli dégoupiller, face au flot de niaiseries couleur layette qui peut submerger les jeunes parents, et péter les plombs en pleine baby-shower… Vous n’êtes (nous ne sommes) pas seules. Dans un premier seule-en-scène libérateur, Alison Wheeler expose les galères, aspirations et contrariétés des trentenaires comme elle. «J’aime bien me foutre de ma gueule. J’ai l’impression qu’il faut être dure avec soi pour pouvoir être dure avec les autres», avoue-t-elle, de son débit traînant caractéristique.
Sur scène, elle surprend, d’abord, par l’alliage de sketchs vidéo et passages musicaux chantés non sans talent, mais aussi par sa propension à la mise à nu, relatant avoir fait conserver ses ovocytes. «Quand j’ai démarré ce processus, j’avais tellement l’impression d’être une volaille transgénique que je me suis dit : “Si je le fais, il faut que j’écrive dessus, ça rendra le truc supportable”», rembobine-t-elle, dans une petite pièce en sous-sol d