Menu
Libération
Le portrait

Anne Vignot, Doubs penchant 

Article réservé aux abonnés
Elue il y a cinq ans, partante pour rempiler, la maire écolo de Besançon continue de vouloir verdir et féminiser la ville, quitte à crisper ses opposants.
Anne Vignot, à Besançon, le 10 mars 2025. (Claire Jachymiak/Hans Lucas pour Libération)
par Virginie Ballet et photo Claire Jachymiak
publié le 20 mars 2025 à 15h36

Pour une fois, on n’est pas là «parce que ça tire», et ça étonnerait presque son équipe, habituée, ces derniers mois, à voir la ville associée au narcotrafic et aux règlements de compte. Dans le salon gorgé de soleil de son appartement, choisi pour sa vue sur sa «citadelle adorée», Anne Vignot, élue maire de Besançon en 2020, se dit ravie d’avoir une occasion de parler du fond, de défendre «les décisions et orientations» adoptées pour la cité comtoise depuis sa prise par les écolos lors de leur grande percée, il y a cinq ans. Historiquement à gauche, la préfecture du Doubs, 120 000 habitants, s’était alors laissée emporter par la marée verte des dernières élections, après une vingtaine d’années d’une gouvernance socialiste convertie en chemin au macronisme.

«Une jolie aventure collective», rembobine l’édile, qui se dit prête à recommencer, et a d’ores et déjà fait connaître sa volonté de rempiler aux municipales de l’an prochain. Pourtant, le mandat écoulé, entamé en pleine pandémie, n’a pas été un long fleuve tranquille, marqué par des attaques de l’extrême droite contre sa politique d’accueil des migrants et une opposition féroce. «Bilan catastrophique», «victoire du dogme sur l’intérêt du quotidien», «laisser-faire et angélisme à outrance», cingle son principal adversaire, le conseiller municipal LR Ludovic Fagaut, qui ne consent à lâcher qu’un seul bon point – du bout des lèvres –, concernant la rénovation des écoles et des crèches, avan

Les plus lus