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Le portrait

Armande Altaï, pas une vie de château

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Eloignée des paillettes, l’ex-prof de chant de la «Star Academy» évoque ses souvenirs du télécrochet, sa jeunesse dans les colonies et une famille marquée par l’inceste.
Armande Altaï à Paris, le 3 février 2023. (Mathieu Zazzo/Libération)
publié le 27 février 2023 à 17h55

A l’évidence, Armande Altaï aime autant les portraits qu’elle les redoute. Celui-ci, qu’elle a accepté avec enthousiasme tout en s’inquiétant de ce qui allait être retenu des trois heures d’entretien. Celui du photographe, pour qui elle pose avec plaisir mais qu’elle implore de préférer telle ou telle lumière. Ceux du passé aussi, avec, dans son appartement, des tirages grand format de photos soignées des années 80-90, dont une création de Pierre et Gilles où elle apparaît moitié madone moitié Bonnie Tyler. Le cliché, sublime, pièce de collection car dédicacé, n’a pas l’honneur d’être accroché au mur. Tous les cadres et peintures sont laissés au sol. Pose les yeux qui veut.

En vrac aussi les disques qui constituent sa discographie, trois 33 tours sortis entre 1979 et 1983, albums baroques et expérimentaux, posés sans façon comme au vide-grenier. Leur interprète est ces jours-ci l’héroïne d’un documentaire, justement intitulé Un portrait d’Armande Altaï, programmé au cinéma Saint-André des Arts à Paris. Un film hors de toute biographie, où l’on suit la prof de chant à Marseille et dans la capitale, notamment dans son quartier des Halles où l’a croisée un jour Anna Medveczky. La réalisatrice de 34 ans a grandi avec la Star Academy. Avec ce premier film, elle voulait donner à voir et entendre une Armande Altaï intime, sans solliciter d’archives ou d’interviews de proche

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