Les journées d’Arthur Dénouveaux ne durent pas vingt-quatre heures. C’est physiquement impossible. Il y a forcément un clone ou un sosie derrière tout ça. Voire un bot derrière son compte Twitter – car le Parisien de 36 ans tweete, et beaucoup. Lors du procès des attentats du 13 Novembre, le président de l’association de victimes Life for Paris était sur tous les fronts : dans son bureau de direction au sein d’un grand groupe mutualiste, sur les bancs de l’ancien palais de justice de Paris, sur les plateaux TV et radio, dans sa maison francilienne, enfin, auprès de son épouse et ses deux filles, dont la plus jeune est née une semaine après l’ouverture de cette audience tant attendue. Le rescapé du Bataclan est devenu un visage essentiel de «V13», une voix écoutée. A l’automne, l’ex-trader de la Société générale a eu cette phrase à la barre : «Le terrorisme, c’est la tranquillité impossible.» Huit mois plus tard, la formule résonnait à nouveau, citée dans le réquisitoire.
Arthur Dénouveaux nourrit un goût