L’ennemi, pour ces gens qui utilisent «paparazzis» dans leur langage courant, est identifié : les guillemets. Audrey Fleurot craint, comme d’autres, la petite phrase qui pourrait sortir d’une discussion (promotionnelle) et devenir l’aphrodisiaque d’une rumeur, ou pire, d’une polémique (officielle). Que font ces gens à votre avis ? Courtoisement, ils emmitouflent leurs pensées sous deux ou trois pulls de précautions. Du coup ôtons les guillemets, non ? Et racontons-la sans. Tout le monde sera plus à l’aise. Elle, et nous, puisqu’il n’y a pas eu, de toute manière, de petites phrases. Que des longues.
Audrey Fleurot, 44 ans, dit qu’elle est entrée dans le salon des Français. C’est la formule consacrée dans ces cas-ci : HPI, la comédie policière dont elle est l’héroïne, enchaîne des records sur TF1. Elle y joue, depuis deux saisons, le rôle d’une femme de ménage aux neurones surdéveloppés («haut potentiel intellectuel»), qui aide des enquêteurs à résoudre leurs affaires. L’an passé, 11,5 millions de téléspectateurs, huit et des poussières en ce moment : à cette échelle, elle est carrément allongée dans le salon des gens. C’est la première fois dans sa carrière qu’elle porte une série sur ses épaules, et c’est le fil conducteur de ses longues phrases.
Tout, ou presque, tient sur elle, et comme elle est surdouée en ouvrière détective