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Libération
Le portrait

Audrey Lamy, fibre socia(b)le

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Sans renier la télé qui l’a révélée, l’actrice, pétillante et drôle, met son entrain au service de comédies sociales, révélatrices des causes qui la mobilisent.
Audrey Lamy, à Paris, le 4 novembre 2024. (Remy Artiges/Remy Artiges)
publié le 11 novembre 2024 à 15h00

Où est-elle passée ? Cette Marion survoltée, excentrique, parfois excessive, limite clownesque ? Cette trentenaire jamais avare de grimaces et mimiques qui pouvaient rappeler Marie-Anne Chazel, dans ses jeunes années ? De ce personnage qu’elle a campé dix ans durant dans la sitcom familiale de M6 Scènes de ménages (lointaine cousine du Un gars, une fille qui a fait décoller sa sœur) ne semblent subsister chez Audrey Lamy que cette exubérance et cette familiarité chaleureuses. Celles qui la conduisent à tutoyer, parler avec les mains, rire souvent, écarquiller les yeux, qu’elle a grands et en amande. Bien sûr, il y a toujours cette voix rocailleuse si singulière. Exit, les saynètes vaudevillesques au cœur de décors bigarrés en carton-pâte : ces dernières années, la quadra s’est tournée vers des comédies sociales, campant une travailleuse sociale auprès de femmes sans abri dans les Invisibles ou une cuistot dans un foyer pour jeunes migrants (la Brigade). N’allez pas en déduire des valeurs de gauche pour autant : la comédienne gardera pour elle son vote pour éviter de se «faire défoncer d’un côté ou de l’autre». Elle préfère ne pas revenir non plus sur ce cambriolage commis chez elle par des étrangers, largemen

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