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Le portrait

Baptiste Beaulieu, tout bon toubib

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LGBT +dossier
Médecin généraliste le matin et écrivain l’après-midi, le Toulousain utilise sa notoriété pour défendre les minorités.
Baptiste Beaulieu, chez lui à Toulouse, le 26 septembre 2024. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 3 octobre 2024 à 15h56

On lui diagnostique tout de suite un sérieux cas de stress pré-interview. Pourtant, Baptiste Beaulieu reçoit dans son milieu naturel, en l’occurrence le café de la librairie toulousaine Ombres blanches, où il a l’habitude de venir écrire. Il salue les visages connus mais ça ne l’empêche pas de bafouiller un peu. Il le dit direct, malgré les plus de dix bouquins écrits, les chroniques sur France Inter et les interviews à gogo, il ne s’est jamais fait au tourbillon médiatique.

Alors comme ça, être un médecin et écrivain à succès, heureux en couple, jeune papa d’un beau bébé aux yeux bleus, ça ne protège pas de l’anxiété ? Baptiste Beaulieu, 39 ans, fume alors qu’il «ne devrait pas», se ronge les ongles, boulotte… Il n’a jamais réussi à mettre son hypersensibilité sur pause. Il baisse le volume, s’explique : «Je n’arrive pas à m’imperméabiliser aux autres. Y’a tout qui me traverse.» L’image d’Epinal du docteur, vieux barbon stoïque qui lève à peine un sourcil quand toute la misère du monde passe sa porte, en prend un sacré coup.

Il faut dire que c’est un métier où il y a tant à encaisser. Parfois, quand Bap

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