Menu
Libération
Le portrait

Benjamin Brière, l’écrit persan

Réservé aux abonnés

Libre depuis deux ans, cet ancien otage en Iran bataille pour ceux qui croupissent encore dans les geôles de la république islamique.

Benjamin Brière à Paris, le 1er septembre 2025. (martin Colombet /Libération)
Publié le 21/10/2025 à 17h24

Planqué sous la broussaille des sourcils, il y a ce regard perçant, qu’on voudrait orthographier persan, tant l’Iran reste présent dans la vie de l’ex-otage. Benjamin Brière fut l’un de ces détenus arbitraires qui font l’actualité, et dont les proches vivent le cœur en arythmie et l’espoir en dents de scie. Arrêté en mai 2020 dans le nord-est de l’Iran, pays où il se baladait en van depuis six mois, ce «touriste en tongs», selon les termes de sa sœur Blandine, son infatigable soutien, a été libéré le 12 mai 2023, après 1 079 jours de détention. Cette parenthèse de vie en absurdie, son cerveau peine encore à l’intégrer. D’après les registres de l’état civil, il a 40 ans. Dans sa tête, c’est moins net, d’autant qu’il n’a pas pu revoir Nana, sa grand-mère

Dans la même rubrique
Les plus lus