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Libération
Le portrait

Benjamin Morel, de bonne constitution

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Le maître de conférences en droit, spécialiste des institutions et pédago, court les plateaux télé depuis la dissolution.
Benjamin Morel, le 22 août à Paris. (Christophe Maout/Libération)
publié le 1er septembre 2024 à 15h10

Tu n’as pas compris ? Tant pis, ne t’en fais pas et viens écouter Benjamin Morel expliquer ce qui est possible ou pas d’un point de vue institutionnel. Depuis le soir de la dissolution, ce maître de conférences en droit public à l’université Paris-II est invité partout. A la télévision, à la radio, dans les journaux, il tient des propos limpides : «Parfois j’ai l’impression d’être prof de maths : non, 280 n’est pas égal à 190 ni à 210.» Le timbre de sa voix, le rythme de son débit incitent à tendre l’oreille. Il dissèque des sujets qui n’intéressaient personne avant le 9 juin : «C’est amusant, les journalistes m’ont demandé des trucs qui font bâiller mes étudiants. Par exemple : “Comment nomme-t-on les membres du bureau de l’Assemblée nationale ?”» On lui demande aussi : «Faut-il changer la Constitution ? Combien de temps un gouvernement démissionnaire a-t-il le droit de rester en place ?» Benjamin Morel n’a pas toujours la réponse : «La situation est angoissante, je ne m’en réjouis pas, mais constitutionnellement c’est passionnant car certains points sont inédits.» La parution de son livre, le Parlement, temple de la République, de 1789 à nos jours, prévue initialement pour début septembre, a été avancée à l’entre-deux tours des législatives.

La présence du juriste dans les médias a commencé avec