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Libération
Le portrait

Bérengère Krief, (ré)jouissante

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A 41 ans, la comédienne humoriste consacre son troisième seule-en-scène au sexe. Où il est question de solitude, de doutes, et de fous rires.
Bérengère Krief, à Paris, le 20 décembre 2024. (Mathieu Zazzo/Libération)
publié le 12 janvier 2025 à 15h07

Léchage de pieds, fait. Relation lesbienne, fait. Expérience chamanique pour vaincre un vaginisme, fait. Regarder un film porno, fait, mais pas trop. Elle n’aime pas ça. Ceci n’est pas un résumé d’une rencontre olé olé avec Bérengère Krief. Ceci est la vie de Bérengère Krief. Du moins, une partie. Celle qu’elle expose sur scène dans un troisième spectacle enlevé et jamais vulgaire intitulé sobrement Sexe. Sans effet scénique, la comédienne joue de son corps pour raconter l’intérieur de ce même corps. Avec autodérision, et dédramatisation du sujet qui, dans les temps actuels crispe bien trop souvent les discours. Bérengère Krief ose en parler, et c’est tant mieux. Exercice d’autant plus réjouissant que tout ce que raconte l’humoriste est vrai.

Corps-à-corps. Dans la loge des Folies Bergère, installée dans un canapé propice à la confidence, elle raconte à quel point le chemin fut long pour comprendre cette sexualité exempte de mode d’emploi. Elle s’est longtemps débrouillée comme elle pouvait, ignorant souvent sa propre jouissance, se contentant de «faire le job» pour l’autre dit-elle. Assurer le plaisir de monsieur. Les réponses à une sexualité plus heureuse, elle les a trou

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