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Le portrait

Bruno Pavlovsky, ne nous fashion pas

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Affable Basque, ce pilier de Chanel est le nouveau président de la Fédération de la haute couture et de la mode.
Bruno Pavlovsky à Paris, le 2 septembre 2022. (Julien Mignot/Libération)
publié le 23 septembre 2022 à 17h56

Oubliez le cliché qui colle aux «gris», ces cadres sup reconnaissables au combo mine austère sur costume passe muraille. Bruno Pavlovsky est souriant. A chaque fois qu’on l’a aperçu, vu en photo, il souriait. De quoi pressentir un affable, arrondisseur d’angles, gestionnaire imperturbable adossé à son expérience. La sienne est en béton : arrivé en 1990 chez Chanel par les coulisses (les comptes, l’administratif) après Sup de co Bordeaux, ce Basque y a fait toute sa carrière. Il en a accompagné le développement exponentiel dans le sillage de la fusée Karl Lagerfeld, jusqu’à en devenir une pierre angulaire, président des activités mode depuis 2002. Cette trajectoire suggère une adaptabilité idoine pour le nouveau job qu’il a pris en juillet et qu’il exerce en parallèle, président de la Fédération de la haute couture et de la mode (FHCM), porte-drapeau et boîte à outils de l’industrie du luxe dans l’Hexagone. Car la mode, en ces temps de surchauffe climatique, se fait tailler des shorts. Exit les aimables débats sur le style, l’heure est au grave, aux valeurs, à l’éthique, et les reproches s’empilent : pollueuse de p

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