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Libération
Le portrait

Camélia Jordana, force motrice

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A l’affiche d’un film dénonçant les violences policières, l’actrice-chanteuse libre et affirmée multiplie les projets.
Camélia Jordana à Paris, le 1er novembre 2023. (Laura Stevens/Libération)
publié le 9 novembre 2023 à 18h00

Un TGV. De la rencontre avec Camélia Jordana, on descend, chancelant, se demandant si on ne vient pas de faire un voyage dans un train à grande vitesse. Une succession de paysages-images a défilé devant nos vitres, autant d’instantanés apparus-disparus. En hommage peut-être à la SNCF, l’actrice et chanteuse arrive quarante-cinq minutes en retard dans le restaurant parisien du rendez-vous, en s’excusant pour la gêne occasionnée. Le matin, elle s’est couchée à l’aube, pour préparer «une surprise de Noël». On n’en saura pas plus, si ce n’est ses envies nocturnes d’omelette au lard. Elle dit, chemise blanche et pantalon noir, look presque années folles : «J’aime bien être déphasée, ça me fait sentir en dehors du monde et c’est mieux comme ça de temps en temps. L’art me permet de tenir, de faire face aux choses. Celles intimes. Celles universelles. Surmonter la douleur pour arriver à l’apaisement.»

Camélia Jordana va vite, très vite. A 31 ans, elle a déjà une double carrière accomplie, en musique, au cinéma. Elle n’a aucune envie de s’arrêter, locomotive partant à la conquête de nouveaux territoires, ajoutant au fil de ses rails des expériences comme autant de points de passage. Celui du jour est la sortie du film Avant que les flammes ne