«Caro ! Caro ! Caro !» La clameur des 3 500 spectateurs de la salle du Chaudron électrise l’atmosphère. La joueuse qu’ils attendent avec impatience vient enfin de faire son entrée sur le terrain, les traits tirés par la fatigue et le décalage horaire. Nous sommes le 12 novembre, au Portel, dans le Pas-de-Calais. L’équipe de France de tennis est opposée aux Pays-Bas. A l’annonce de son palmarès par le speaker, Caroline Garcia, d’habitude impassible, lâche un large sourire. Quelques jours plus tôt, la Lyonnaise a surpris son monde en remportant le prestigieux Masters aux Etats-Unis, qui voit les huit meilleures joueuses de la saison s’affronter. Côté tricolore, seule Amélie Mauresmo avait jusqu’à présent réussi cet exploit.
«Dès mon arrivée à l’aéroport en France, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup plus de personnes qui me reconnaissaient. J’étais un peu gênée, je me cachais derrière ma raquette», raconte, amusée, celle qui a pourtant l’habitude d’évoluer sur les plus grands courts du monde. Quand n