Le dieu Jah, figure tutélaire des rastafaris et des amoureux de la ganja, se serait-il penché au-dessus de la place 353 de l’Hémicycle pour y désigner sa prochaine disciple ? Depuis trois ans, la députée de la deuxième circonscription du Loiret, Caroline Janvier, fait figure d’experte reconnue en ce qui concerne la plante séculaire. Laquelle serait pourtant responsable de la majorité des maux du pays, si on écoute radio Place Beauvau. Rare élue de la majorité à se positionner en faveur de la marie-jeanne, soucieuse aussi de promouvoir le cannabis thérapeutique, la députée a sa liberté de pensée. Elle mélange positions libertaires et convictions plus autoritaires comme quand elle souhaite freiner l’usage des écrans chez les enfants. Elle peut aussi bien être favorable au voile pour les mères accompagnant les sorties scolaires que refuser l’aide médicalisée à mourir, préférant s’en tenir à l’actuelle loi Claeys-Leonetti.
Le rendez-vous est pris un mardi ensoleillé d’automne, à la brasserie le Bourbon, immuable lieu de rendez-vous entre journalistes et politiques. Le patron a l’habitude. On ne sera pas dérangé, ni abreuvé. Au sous-sol, la députée du Loiret est déjà présente, seule au milieu d’une rangée de tables. Devant l’objectif, elle se concentre pour la photo, pose, sourit. Rodée. Veste de costume noir