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Libération
Le portrait

Charlotte Gainsbourg, en quête de légèreté

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Rencontre tardive avec l’actrice timide et provocante, qui s’escrime à échapper à ses deuils passés.
Charlotte Gainsbourg, le 22 avril 2025 à l'Opéra Garnier à Paris. (Nolwenn Brod / Vu pour Libération)
par Luc Le Vaillant et photo Nolwenn Brod
publié le 29 avril 2025 à 15h53

Il y a cette effervescence permanente qui l’enrubanne et qui jure avec la discrétion de son insertion façon glissendo dans la banalité du quotidien. Il y a cette hyperprésence numérique qui la déréalise et l’exalte en étonnante vamp de 53 ans aux jambes interminables et il y a son apparition retenue en jean et hoodie sombre dans ce bar d’hôtel de la rive gauche, que semble parfaitement connaître son bull terrier. Il y a la promo d’Etoile, la série de Prime Video qui facilite l’approche de Charlotte Gainsbourg qu’on s’était promis de rencontrer avant que le temps n’en soit passé.

Elle joue une directrice de ballet dans cette comédie transatlantique qui voit deux institutions culturelles aux abois échanger leurs principaux talents entre Paris et New York, dans l’espoir d’une hypothétique relance de leur attractivité. Charlotte G. est accoutumée aux allers-retours entre Hexagone et monde anglo-saxon. Chacun sait que la princesse régnante de la famille royale artistico-bobo a grandi rue de Verneuil, à Paris dans la maison de son père Serge dont elle a fait un musée. Elle réside alentour avec son compagnon, l’acteur et réalisateur Yvan Attal et y a élevé leurs trois enfants. Inutile de rappeler les origines anglaises de la fille de