Menu
Libération
«Libé» tout en BD

Chloé Wary, portrait d’une jeune fille en feutres

Article réservé aux abonnés
«Libé» tout en BDdossier
La jeune autrice aux dessins flamboyants et à l’ancrage francilien affirmé est une des artistes montantes de la bande dessinée.
Dessin d’après Chloé Wary par Pia-Mélissa Laroche (dernier ouvrage paru : «Mandoline», aux éditions Matière). (Pia-Mélissa Laroche/Liberation)
publié le 24 janvier 2024 à 14h59

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 25 janvier.

L’écrivain baroudeur mangeant la poussière des pistes du Mexique. Le dessinateur bourlingueur croquant les essences de plantes les plus inouïes des steppes de Mongolie. Et Chloé Wary. Pour elle aussi, l’amour du terrain, avant tout. Voyez vous-mêmes : ses feutres multicolores s’animent et dansent sous l’effet d’une attraction paranormale quand elle évoque ce territoire méconnu qu’elle aime défricher pour ses lecteurs. Quel territoire ? Le 91. La grande banlieue parisienne. Un outre-monde francilien composé de résidences à noms de fleurs, de ZAC bardées de grues, de pierre meulière, de petits centres commerciaux et d’assos de quartier. Un paysage infraordinaire où poke bowl et restos instagrammables n’ont toujours pas remplacé kebabs et MJC. Le royaume de la banalité hardcore, «pas encore trop gentrifiée», qu’elle orne de cieux vert bouteille et rose bonbon à longueur de bandes dessinées, et dont elle est elle-même un spécimen type.

Devant nous, un long corps fin de 29 ans surmonté d’une jolie tête de souriceau qui lèche la feuille de sa roulée en parlant de sa passion adolescente pour Diam’s. Mais aussi pour

Les plus lus