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Le portrait

Christophe Gomart, très général

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Elections européennes 2024 dossier
L’officier, ancien patron des forces spéciales, s’engage dans la campagne des européennes aux côtés de François-Xavier Bellamy.
Christophe Gomart à Paris le 29 mai. (Frédéric Stucin/Libération)
publié le 4 juin 2024 à 15h07

Le cercueil est recouvert du drapeau tricolore et posé au milieu de la cour d’honneur des Invalides. La famille au premier rang. Sa compagne Valérie, son fils, ses parents. Ce mardi 15 janvier 2013, la République honore Damien Boiteux, pilote du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales de Pau, tué aux premières heures de l’engagement de la France au Mali. La première victime de l’opération «Serval». Le Premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault, salue «l’engagement» et le «courage exceptionnel» de l’officier. Le général Christophe Gomart est là, lui aussi, accueillant la dépouille du soldat. A la tête de ces guerriers de l’ombre, il a monté l’opération et donné les ordres. La mort au combat, dit-il aujourd’hui, reste «le plus difficile». «Quand vous rencontrez la veuve, elle sait que vous êtes l’un des derniers à avoir vu son mari. Elle veut savoir si l’être aimé a souffert. C’est difficile de la regarder les yeux dans les yeux…»

Après trente-six années sous les drapeaux, le militaire a quitté l’armée en 2017. Sauf accident électoral, il sera élu au Parlement européen le 9 juin prochain. C’est Eric Ciotti, le patron des Républicains (LR), qui lui a proposé de figurer sur la liste de François-Xavier Bellamy, Versaillais comme lui. Le général a hésité : «Qu’est-ce que vous allez faire d’un officier général deuxième section ?» A la ramasse, la droite se cherchait un atout régalien. Une semaine plus tard, Gomart est projeté dans une

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