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Libération
Le portrait

Claire Fourcade, égérie anti-euthanasie

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Fin de viedossier
Cette médecin en soins palliatifs mène la dissidence contre l’aide à mourir.
Claire Fourcade, présidente de la Sfap, dans son service à l'hôpital privé du Grand Narbonne, le 27 mai 2024. (David Richard/Libération)
par Eric Favereau et photo David Richard
publié le 28 mai 2024 à 14h54

La caricature est là, bien tentante. Comment ne pas cataloguer Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), et aujourd’hui égérie du combat pour les soins palliatifs et contre l’euthanasie, en une «femme de droite, fille de militaire, catho, réac» ? D’autant que depuis des mois, on avait entendu des propos un brin exagérés de sa part. N’avait-elle pas répété que 80 % des soignants étaient contre l’euthanasie, alors que c’était 80 % des gens qui ont répondu au questionnaire de la Sfap ? C’était elle, aussi, qui avait trouvé cette formule sans nuance : «Donner la mort n’est pas un soin», alors que d’autres médecins, tout aussi respectables, disaient l’inverse.

C’est elle, encore, qui voyait venir en France «la loi la plus permissive d’Europe» sur la question. Elle, enfin, qui menait le char de l’émotion dans ses discours, s’adressant ainsi à un patient, dans la Croix, l’an dernier, avec ce tutoiement un rien gênant : «Je t’ai écouté me dire que tu ne pouvais pas vivre cette vie-là mais aussi que tu voulais vivre […]. Nous avons cherché des solutions : ce que je pouvais propose

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