«Hum, à d’autres…», se met à clignoter dans notre cortex. Au moment où Claire Tabouret dit : «Ça me surprend à chaque fois. Moi, je me présente toujours, “je suis Claire Tabouret, je fais de la peinture”, je ne m’attends pas à ce que les gens connaissent mon travail.» On lui soumettait l’appellation «nouvelle star de l’art contemporain», récurrente à son propos, chiffres à l’appui. En mars 2021, par exemple, le site artprice.com écrivait : «Fait rare pour une jeune artiste française, Claire Tabouret, 39 ans, approche le million aux enchères. The Last Day (2016), grande toile représentant un groupe d’enfants costumés […] s’est littéralement envolée, atteignant 863 000 dollars [plus de 800 000 euros, ndlr] chez Christie’s à Londres, soit le quadruple des prévisions initiales, mais aussi le quadruple de la meilleure adjudication qu’avait obtenue l’artiste au printemps 2020, il y a tout juste un an.» Elle-même décrit une petite entreprise, qui implique une quinzaine de personnes, de «Sam» la «super-assistante pour tout ce qui est administratif et logistique» aux personnes en charge de son travail dans les galeries qui la représentent, la Night Gallery, Almine Rech et Emmanuel Perrotin. Elle a collaboré avec le monde du luxe et de la mode, Dior pour des sacs, Ugg pour des bottes. On a aussi pu voir, dans
Le portrait
Claire Tabouret, peindre pour sortir du cadre
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Claire Tabouret, à Paris, le 27 juin. (Laura Stevens /Modds pour Libération)
publié le 10 juillet 2024 à 15h23
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