La situation politique générale étant assez désespérée, Libération ressuscite des personnalités françaises disparues pour qu’elles reprennent les choses en main.
Bien cher M. Coluche, permettez que je vous vouvoie. Voilà, c’est tout bête. Vous nous manquez. Tout simplement. Car on aimerait fort qu’en cette fin d’été 2024, une petite idée nous vienne en tête. Une idée qui fasse du bien, comme celle que vous avez eue il y a trente-huit ans, en septembre 1985. Une idée que vous avez émise, sans prévenir quiconque, comme ça, au micro d’Europe 1 qui à l’époque était une radio écoutable.
C’était l’après-midi, vous teniez une émission d’actus et de blagues. A un moment, vous avez dit : «On reçoit beaucoup, beaucoup de courriers de chômeurs. Et j’ai une petite idée comme ça, si des fois y a des marques qui m’entendent […], si y a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite qu’on pourrait commencer par faire à Paris, par exemple, et puis qu’on étalerait après dans les grandes villes de France. Nous, on est prêts à aider une entreprise comme ça […] qui aurait comme ambition au départ, de faire 2 000 ou 3 000 couverts par jour gratuitement […]. On est prêts à recevoir les dons de toute la France […]. Quand y a des excédents de bouffe et qu’on les détruit pour maintenir les prix sur les marchés, à ce moment-là, on pourrait peut-être les récupérer. Et puis, on essaier