Menu
Libération
Le portrait

Delphine Meillet, bien en cour

Article réservé aux abonnés
L’avocate, initiatrice de la pétition contre ce qu’elle appelle «la présomption de culpabilité», est le conseil de Roman Polanski, de Christophe Girard mais aussi de victimes du 13 Novembre.
L'avocate pénaliste Delphine Meillet à Paris, le 4 avril 2022. (Marguerite Bornhauser/Libération)
publié le 26 avril 2022 à 17h53

A l’origine, c’est elle. Delphine Meillet est l’instigatrice de la tribune publiée dans le Monde en mars 2020 et signée par 114 avocates pour défendre la présomption d’innocence. La 45e cérémonie des césars venait d’avoir lieu et Roman Polanski était au cœur des critiques. «Nous constatons […] qu’une inquiétante et redoutable présomption de culpabilité s’invite trop souvent en matière d’infraction sexuelle», écrivaient ces femmes. La pénaliste Delphine Meillet, 50 ans, ne connaissait à cette époque ni Polanski ni le détail de son dossier «complexe». Elle était présente ce soir-là parce qu’elle est l’avocate de quelques membres de la fameuse famille du cinéma (Edouard Baer, Bertrand Blier, l’agence Intertalent) : «Avant de rentrer dans la salle, des femmes scandaient “Polanski violeur”. Une fois la cérémonie commencée, j’ai senti une ambiance délétère qui m’a mise profondément mal à l’aise. Une fois rentrée chez moi, j’ai pensé qu’il fallait rappeler le b.-a. ba : une accusation ne vaut pas condamnation.» Elle rédige la tribune avec deux pénalistes, les ténors Françoise Cotta et Marie Dosé. Certa

Les plus lus