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Le portrait

Didier Deschamps, chef 2 étoiles

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Rencontre avec l’entraîneur des Bleus, indétrônable gagneur qui a su s’adapter à l’état d’esprit de la nouvelle génération sans perdre son exigence.
Didier Deschamps à Paris, le 19 mai. (Patick Swirc/Vu pour Libération)
publié le 9 juin 2022 à 17h59

Le 2 juillet 2000, alors que l’équipe de France de foot vient de gagner l’Euro à Rotterdam, son coach, Roger Lemerre, se précipite illico vers Didier Deschamps, le capitaine, pour le convaincre de ne pas renoncer aux Bleus. Ces tractations lunaires à même le terrain seront décryptées dès le lendemain via la lecture labiale par des exégètes zélés. Depuis lors, le sélectionneur français, en lice ce vendredi pour une rencontre de Ligue des nations en Autriche, ne cause jamais sur un rectangle vert sans la main devant la bouche. «Si j’avais déposé le brevet, j’aurais amassé des fortunes», plaisante-t-il, maintenant que la pratique s’est généralisée. Le Basque a toujours voulu se prémunir de la curiosité des inquisiteurs, à plume ou à micro, pour préserver les siens, à commencer par sa femme, Claude, ancienne étudiante en orthophonie, rencontrée à l’adolescence à Nantes, et Dylan (26 ans), leur fils, qui boulonne dans la finance en Angleterre.

Au fil du temps, il s’est façonné des mécanismes de défense et répugne à parler de lui, hors du champ professionnel. «J’ai toujours fait en sorte de protéger ma vie privée et celle de ma famille. J’ai toujours été préparé à ça mais pour les personnes autour, ça peut ê

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