Il vous accueille, toujours porteur de sa blouse de médecin, dans son bureau noyé d’objets et de peintures. La plupart des tableaux font référence à des images grecques. Mais aussi à des photos familiales, comme celle de son père, en 1944, qui va intégrer l’escadrille Alsace-Lorraine d’André Malraux. Avant d’entrer dans le lieu saint, nous sommes prévenus : «Faites attention à la clim, il fait frais.» Et c’est exact, il fait frais.
Didier Raoult se montre charmant. «Vous savez, Libération était mon journal, et je n’ai pas compris pourquoi vous m’avez descendu comme cela.» Il en sourit, détendu, mais garde une mauvaise habitude, celle de ne pas répondre vraiment aux questions. Non parce qu’il les fuit, mais parce qu’il part toujours dans d’infinies digressions.