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Le portrait

Dieynaba Diop, elle change de bancs

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Elections législatives 2024dossier
L’enseignante en lycée professionnel, nouvelle députée PS, fait sa première rentrée à l’Assemblée nationale.
Dieynaba Diop, nouvelle députée PS des Yvelines, devant l'Assemblée nationale, à Paris, le 17 juillet. (Camille Nivollet/Libération)
par Amélie Quentel et photo Camille Nivollet
publié le 26 juillet 2024 à 15h00

L’archive, visible sur le site de l’INA, a quelque chose de prémonitoire. Nous sommes en 1983, François Mitterrand est le chef de l’Etat et, à l’occasion du Noël de l’Elysée, France 3 filme des écoliers invités à la bamboche présidentielle. Interrogée en amont de la fête, une petite fille timide, scolarisée aux Mureaux (Yvelines), répond aux questions de la journaliste. «Comment tu imagines l’Elysée ?Je crois que c’est grand et que c’est illuminé.» Certes, Dieynaba Diop n’est pas présidente de la République. Mais l’enfant qu’elle était à l’époque aurait pu décrire ainsi l’institution où, 41 ans plus tard, elle est devenue députée du Nouveau Front populaire (NFP) : niveau luminaires rococo et surface habitable, le Palais-Bourbon ne se défend pas trop mal.

Le 7 juillet dernier, au terme d’une rude campagne contre l’extrême droite dans les Yvelines, la socialiste a créé la surprise en gagnant son ticket pour l’Assemblée nationale. C’est là qu’elle nous donne rendez-vous dix jours plus tard, déboulant tout sourire et perchée sur des escarpins noirs. Dieynaba Diop, qui n’est malgré tout pas bien grande, porte aussi un collier trèfle à quatre feuilles et une veste corail. Elle ne tombera le blazer qu’une fois assise dans le bureau que lui prête une députée sortante : dissolutio

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