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Le portrait

Djibril Dramé, libérer, délirer

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Après la polémique «Kohlantess», son présentateur, ancien footballeur, entend bien développer son concept. Afin d’en vivre et de quitter, à terme, sa cité du Val-de-Marne.
Djibril Dramé à Fresnes, le 2 septembre 2022. (Dorian Prost/Libération)
publié le 13 septembre 2022 à 17h55

Certains lieux à Fresnes sont comme plongés dans une forme de torpeur. Sa maison d’arrêt, immense clapier aussi vétuste que surpeuplé dans lequel s’entassent 1 800 détenus. Et à quelques centaines de mètres, il y a la cité des Groux. Des volets métalliques définitivement clos, certaines entrées de hall scellées. On se croirait dans une de ces villes fantômes du Far West… Les cinq barres horizontales qui la constituent ont presque été vidées de leurs habitants avant d’être démolies, puis reconstruites d’ici à 2023. Seule une vingtaine des 200 logements que comptent ces blocs sont encore occupés. Djibril Dramé, un de ces derniers habitants, se plaît pourtant à sortir ces lieux inanimés de leur léthargie.

Fin août, ce youtubeur et sa bande ont tourné une vidéo dans la prison du Val-de-Marne. On y voit des détenus participer à une course de karting face à des surveillants, dans le cadre d’une émission baptisée «Kohlantess». Mot-valise couplant Koh-Lanta et «tess», cité en verlan. L’ambiance est potache, bon enfant. Rien de choquant a priori. Pourtant la vidéo suscite une polémique, largement montée en épingle par un monde politico-médiatique avide de controverses en ce creux estival. Les chaînes d’information en continu diffusent ces extraits en boucle, tandis que les élus

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