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C’est écrit en gros sur l’édifice qu’on aperçoit depuis le terre-plein qui jouxte le terminus de la ligne parisienne Balard-Créteil. La «Maison du handball» signe la réussite ostentatoire d’une fédération qui aligne sacres et breloques depuis trois décennies, hommes et femmes confondus. A l’intérieur, un lundi d’été apache, les joueurs de la sélection masculine s’ébrouent dans un tennis-ballon bruyant et rigolard, qui n’indique rien de l’échéance olympique à venir. Le paraphe de ceux qui ont beaucoup gagné. Parmi eux, Elohim Prandi (25 ans), «le meilleur arrière gauche du monde, voire le meilleur tout court», promet un glorieux ancien, n’est pas le moins jovial.
Déjà entré dans la postérité bleue par la grâce d’un jet-franc spatial à la dernière seconde d’une demi-finale suffocante à l’Euro de janvier, le natif d’Istres, 1,93m pour un quintal ou presque, se déboutonne d’une voix douce, désarmant de fraîcheur, comme si le sport en haute altitude ne restait qu’un jeu de la prime enfance. Cheveux hirsutes, barbe en jachère et regard charbonneux, il n’hésite pas à se déloquer devant le photographe, tous tatouages