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Le portrait

Emma François-Grasset, en mode ethnique

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La styliste marseillaise a puisé dans ses nombreux voyages en Amérique du Sud pour créer sa marque, Sessùn, il y a bientôt trente ans.
Emma François-Grasset chez elle à Marseille, le 14 octobre 2024. (Olivier Monge/MYOP)
publié le 14 janvier 2025 à 14h56

Sa maison est à son image. Chaleureuse. Emma François-Grasset reçoit chez elle, à Marseille, dans la belle bâtisse familiale du XIXe, perchée sur la colline du Roucas Blanc, quartier escarpé et huppé de la ville surplombant la Corniche. «J’ai de la chance», reconnaît la styliste, en observant la vue imprenable sur la Méditerranée depuis sa terrasse couverte, au-dessus du jardin en restanque où cohabitent bougainvilliers, figuiers et palmiers. La créatrice de la marque Sessùn vit à Marseille depuis vingt-cinq ans. Elle aime son côté «bouillonnant, ouvert sur la mer, toujours assez sauvage, fidèle à elle-même». Là, se trouve le siège de sa marque de prêt-à-porter féminin de gamme intermédiaire (entre le bon marché et le luxe) aux silhouettes fluides, délicates, bohèmes. Une marque à succès qui compte aujourd’hui 85 enseignes et 500 revendeurs dans le monde. «Sessùn n’était pas un plan de vie. Il n’y avait rien de programmé, c’était juste une envie à un moment donné», précise la quinquagénaire, dans son pantalon large en total look beige monochrome – de chez Sessùn, évidemment.

Etudiante, elle se lance dans une maîtrise d’économie monétaire et financière à Montpellier, où elle a grandi. Attirée par l’Amérique du Sud – «J’ai sans doute été influencée par la série les Mystérieuses Cités d’or», se marre-t-elle –, Emma François-Grasset effectue son premier voyage au Mexique et au Guatemala. Une révélation. «Ça a été un choc esthétique, an

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