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Le portrait

Emmanuelle Franck, avocate du niable

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La défenseure de Cédric Jubillar se refuse à faire des criminels des monstres et raconte avoir, dans les cours d’assises, surtout croisé des «hommes ordinaires».

Emmanuelle Franck, à Toulouse, le 24 octobre 2025. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
ParElise Viniacourt
Journaliste - Actu
Publié aujourd'hui à 15h49

Promis, ça restera entre nous : «Cédric Jubillar, il est coupable hein ?». La question revient sans arrêt aux oreilles d’Emmanuelle Franck. Formulée sur le ton de la confidence ou de la demi-vanne. Comme si l’avocate du Tarnais dissimulait, sous sa cascade de bouclettes blondes, un secret bien gardé. Que les curieux se le tiennent pour dit : la Toulousaine ne demande jamais à ses clients s’ils sont innocents. Au sujet du peintre plaquiste qui jure n’avoir rien fait, elle nous livre plutôt son intime conviction. Forgée dès leur première rencontre en 2021 et renforcée par les 30 000 pages d’un dossier connu sur le bout des doigts : «C’est pas possible, ce mec n’a rien fait.»

Le type a pourtant été condamné à