Elle dit qu’elle préfère garder ses lunettes de soleil pour la photo parce qu’elle s’est pris une cuite la veille. «Enfin, pas une cuite, mais on a bu des bonnes choses !» s’excuse-t-elle, comme si on allait juger. Emmanuelle Jary nous a donné rendez-vous place Saint-Georges, dans le IXe arrondissement de Paris, tout près d’un appartement où elle a vécu, petite, avec sa mère. On se fait la bise, ça vient comme ça. Ce franc-parler, qu’on retrouve dans ses vidéos, tranche avec sa voix grave et son phrasé élégant, précis, des gens qui ont grandi à Versailles. Pourtant, il n’y a rien d’emprunté chez Emmanuelle Jary. Si elle est née bourge, Emmanuelle Jary se dit «viscéralement de gauche» et rêve de voir François Ruffin à la tête de la République. Quelque chose dans sa gourmandise intellectuelle, dans sa volonté de faire parler les autres, dans sa spontanéité sans fard fait qu’on la croit. Et puis, il y a sa timidité. Quand elle parle, ses lèvres tremblent imperceptiblement : «J’étais une jeune fille extrêmement réservée, je le suis toujours d’ailleurs. Même si les vidéos m’ont aidée», confie-t-elle. Son émission C’est meilleur quand c’est bon, des capsules courtes qui mettent en lumière des produ
Le portrait
Emmanuelle Jary, le goût du bagou
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Emmanuelle Jary, à Paris, le 29 juin 2023. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 19 juillet 2023 à 17h50
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