Elle reçoit sur les hauteurs de Saint-Cloud dans la maison où elle a grandi. Sa mère l’y accueille le temps que les travaux de son pavillon, situé également en belle banlieue ouest, soient achevés. Fanny Colin se souvient avoir bûché ses partiels de droit en sous-sol, sur la table de la cuisine qui n’a pas bougé d’un pouce. Elle devait déjà y fumer comme elle le fait encore. Les murs et les étagères sont peuplés de photos et de trophées qui évoquent son beau-père. Le skippeur Jean Maurel, décédé voici quelques années, les a élevées, elle et sa sœur jumelle, après la séparation intervenue entre sa mère qui travaillait dans la mode et son père financier. Et la quadra d’avouer toujours chérir «la mer et la navigation» et rallier souvent La Baule, lieu des retrouvailles familiales.
Fanny Colin s’occupait de pénal financier avant que la vague #MeToo ne l’entraîne «un peu par hasard» à plaider pour les accusés de violences sexistes et sexuelles (VSS). Et cela à l’heure où les clivages et les assignations à résidence sont tels que les avocats se retrouvent vite étiquetés et passent difficilement d’un camp à l’autre, de celui de la partie civile à celui de la défense, et inversement. En ces domaines visibles et sonores, elle est venue en soutien au trompettiste Ibrahim Maalouf, au réalisateur Christophe Ruggia, au footballeur du PSG Hachraf