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Le portrait

Fif Tobossi, ambassadeur urbain

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JO Paris 2024dossier
Le fondateur de «Booska-P», site pionnier dédié au rap et aux cultures urbaines, est ambassadeur des Jeux olympiques et paralympiques.
Fif Tobossi à la Courneuve le 5 mai 2024. (Irina Shkoda/Libération)
par Balla Fofana et photo Irina Shkoda
publié le 15 juillet 2024 à 15h27

L’école Rosenberg de la Courneuve danse avec les stars. Fif Tobossi, cofondateur du site Booska-P pionnier du journalisme rap en ligne, est dans le bâtiment. Ensemble pantalon et chemise noire ouverte sur un tee-shirt blanc immaculé comme sa paire de sneakers, il fait saliver son auditoire composé d’aspirants slumdog millionnaires. «La célébrité, c’est surcoté. Un influenceur disparaît aussi vite qu’il est venu. L’important, c’est de miser sur des compétences dont on aura toujours besoin.»

Les CM2 égrènent un chapelet de personnalités du foot et du rap. «Tu les connais ?» Accompagné du longiligne Ian Mahinmi, ancien basketteur et champion de NBA avec les Mavericks de Dallas en 2011, le journaliste incarne Ecris ton hymne. Le projet rassemble 48 classes (du CM1 à la 3e) allant de l’Ile-de-France en passant par l’Alsace ou encore la Bretagne, qui écrivent un hymne à l’occasion des Jeux olympiques et Paralympiques 2024. Pour ce faire, les écoliers ont chacun huit ateliers (mêlant initiation à l’histoire des JO et ateliers d’écritures) au cours de l’année scolaire. Cerise sur le ghetto, Fif Tobossi se déplace en personne pour rencontrer les élèves.

Depuis décembre 2022, il est affublé d’un titre aussi prestigieux que surprenant : ambassadeur des JO. Lucide, le quadra s’en amuse, et nous relate un dîner parisien. Quand il se présente en tant que journaliste rap qui vient de produire un documentaire : rien. Lorsqu’il dégaine son titre honorifique : silence. Yeux

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