A plusieurs reprises, pour appuyer ses propos ou prouver leur véracité, Florence Porcel sort de sa sacoche un objet. Ce peut être un relevé d’indemnité de Pôle Emploi lorsqu’elle nous explique qu’elle vit avec rien, un plan de bureau qu’elle a dessiné, des photos de ce même bureau où selon ses dires, elle a été violée, ou encore un Rubik’s Cube, la seule addiction qu’elle se connaisse, car la concentration et le temps qu’exige ce jeu de logique lui permettent de faire le vide. On est deux journalistes face à elle, et elle n’est pas la petite chose dévastée qu’on s’attendait à rencontrer.
Assise sur une banquette, «là où je peux me mettre en boule», Florence Porcel, 39 ans, est posée, articulée, malgré un certain trac. Le 11 janvier prochain, sortira Honte, une réflexion sur un sentiment qui la dévore tel un renard caché sous son manteau depuis qu’elle a porté plainte contre Patrick Poivre d’Arvor pour dénoncer deux viols. Sa première action judiciaire a été classée sans s