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Le portrait

Géraldine Muhlmann, tête et match

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Longtemps dopée au tennis, la journaliste et philosophe dissèque les idées de l’époque sur France Culture et dénonce dans un essai les liens entre la religion et la politique.
Géraldine Muhlmann à Paris, le 29 novembre. (Yann Rabanier/Libération)
publié le 19 décembre 2022 à 17h55

Si l’on n’est pas sérieux quand on a 17 ans, certains semblent pourtant l’avoir toujours été. Balayant du regard la moquette grise parsemée de tapis persans, un vaste bureau marqueté Napoléon III sur lequel trônent des coupes de tennis et les commodes chinoises laquées encadrant son salon, Géraldine Muhlmann s’esclaffe. «Mon fils me dit souvent que j’habite un appart de vieux mais je n’y peux rien, c’est moi !» C’est ici que la journaliste et la philosophe, qui a succédé le 29 août à Adèle Van Reeth au micro de l’émission de philo phare de France Culture, se creuse les méninges chaque soir. En parallèle, la brillante normalienne publie un essai modestement titré l’Imposture du théologico-politique (éd. des Belles Lettres), fruit de dix ans de prises de tête. Après deux décennies à grenouiller dans les émissions de France Télévisions ou d’Europe 1 et dans les couloirs de l’université d’Assas où elle est professeure de sciences politiques depuis 2006, l’automne a des airs de consécration. Thèse, antithèse, synthèse.

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