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Le portrait

Guillaume Meurice, monsieur loyal

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Rencontre au Cirque d’hiver avec l’humoriste viré de France Inter, qui n’en fait pas un drame national.
Guillaume Meurice, à Paris, le 14 juin. (Rémy Artiges/Libération)
publié le 24 juin 2024 à 15h48

La première fois en dernière page de Libération, une phrase était revenue en boucle dans sa bouche : «Le jour où je me ferai virer de France Inter.» C’était en 2016, Guillaume Meurice avait rejoint l’émission Si tu écoutes, j’annule tout deux ans plus tôt sur la station publique, il avait 35 ans et déjà de nombreux cheveux blancs, Macron n’était pas encore à l’Elysée. Curieusement, le saltimbanque, as du micro-trottoir politico-humoristique, pressentait que ça n’allait pas durer éternellement, s’étonnant de «la liberté totale» que lui offrait la première radio de France. Huit ans plus tard, le revoici objet de cette même page, alors qu’il a appris en cette folle semaine de dissolution de l’Assemblée nationale son licenciement pour faute grave de France Inter après sa blague répétée sur Benyamin Nétanyahou, comparé à «une sorte de nazi, mais sans prépuce». «Ben voilà, hein, la boucle est bouclée», dit l’humoriste au bout du fil avec son habituelle légèreté. R.I.P Guillaume Meurice.

On le retrouve le lendemain au Cirque d’hiver, à Paris, où il tient la dernière de son spectacle Meurice 2027. On entre dans la loge Bouglione. Il nous présente à son équipe : «C’est L

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