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Hélène Taquet, fleurs de raison

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Hyperactive et passionnée, l’agricultrice nordiste milite pour une relocalisation hexagonale de la filière floricole.
Hélène Taquet, à Paris, le 7 décembre 2023. (Lucile Boiron/Libération)
publié le 29 décembre 2023 à 15h36

Hélène Taquet brave-t-elle la grisaille de décembre sur son vélo électrique parce qu’elle «ne supporte pas de marcher sur le bitume» ? Ou, parce qu’«en bonne provinciale», la sémillante quinqua, carré blond dégradé sur polaire sans manches bleu marine, a toujours eu horreur de prendre le métro ? «Mon cœur est vraiment à la campagne : je ne supporte pas le manque d’horizon, abonde la Neuilléenne. La ville est un lieu de passage.» A l’instar de ce café passe-partout, porte de Saint-Cloud (XVIe arrondissement), où elle s’épanche, volubile et franche, en réponse à notre mur de questions.

L’agricultrice, qui a toujours eu la «bougeotte» et «a beaucoup voyagé», est très affairée. Elle partage sa vie entre la cossue banlieue ouest, ses vastes terres natales dans le Nord où elle cultive le blé, le maïs ou le colza et une résidence dans le Var, à côté de Toulon. Il y a sept ans tout pile, avec l’artiste et ex-journaliste Sixtine Dubly, elle a surtout créé le proactif Collectif de la fleur française. Mais ce qui n’était, au départ, qu’un «annuaire en ligne» pour recenser des producteurs, des grossistes et des fleuristes hexagonaux – plus de 600 «acteurs engagés» à ce jour –, est devenu en quelques années la tête de proue d’un mouvement de relocalisation de la filière

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