Notre voyage commence dans un appartement clair en étage élevé près de la place des Fêtes, à Paris. Mère et fille nous transportent très vite à Nazareth et sur les rives du lac de Tibériade en Galilée, terre natale de la comédienne Hiam Abbass. Puis à Jérusalem, Bethléem ou Jéricho à travers les souvenirs de vacances chéris de sa fille aînée, Lina Soualem, dans sa famille maternelle palestinienne. C’est l’histoire de celle-ci, «liée à la destinée collective, à une mémoire transmise de mère en fille et traitée de manière imagée et poétique» que la jeune réalisatrice retrace dans son deuxième documentaire, Bye bye Tibériade. Elle avait consacré son premier film, Leur Algérie, à ses grands-parents paternels, arrivés en France dans les années 50.
«Tout a commencé en rigolade, raconte Hiam Abbass. Je lui ai dit : “Tu as couvert le côté de ton papa là, et le côté de ta mère, t’en fais quoi ?”» lance-t-elle avec un sourire plissant ses