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Le portrait

Ilya Iachine, à vie contre Poutine

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L’opposant russe, qui a fait deux ans de prison pour s’être opposé à la guerre en Ukraine, vit désormais à Berlin et tente d’unir l’opposition en exil.
Ilya Iachine, à Paris, le 27 mai 2025. (Irina Shkoda/Libération)
publié le 11 juin 2025 à 15h38

Il nous donne rendez-vous dans les locaux d’une association russe de défense des droits de l’homme, dans le Nord-Est parisien, mais préfère discuter au-dessus d’un fraisier et d’un café à la boulangerie du coin. Ilya Iachine est détendu, il a l’air content d’être là. On le connaît bien pour l’avoir souvent interviewé à Moscou, durant la période contestataire de 2011-2012, dont il fut l’une des figures importantes, au côté de son ami et mentor Boris Nemtsov, en compagnon de route d’Alexeï Navalny. Tous deux ne sont plus pour avoir tenu tête à Vladimir Poutine. «Evidemment que je ressens une responsabilité particulière, je suis vivant et en liberté», dit Ilya Iachine, qui avait juré, penché au-dessus de la dépouille de Nemtsov, abattu à bout portant sous les murs du Kremlin en 2015, qu’il ne quitterait jamais son pays et continuerait le combat.

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